Etape 20 : Après les Landes… On passe dans le Gers

Gérard me faisait remarquer hier (dans les Landes) que je devrais succomber à un petit foie gras. Pas pour l’instant, je me suis contenté d’un bon cassoulet à Mirepoix.  Il est vrai que dans le Gers (pour moi c’est là qu’est la capitale du foie gras) c’est bien difficile de résister au foie gras, à l’armagnac, au Madiran, Pacherenc… Bref que des bonnes choses que je ne peux mettre dans ma remorque.

Aujourd’hui j’ai rallié les deux charmantes petites villes de Saint-Sever et d’Eauze (voir photos) : 70 kilomètres à presque 20 km/h de moyenne. Demain je devrais dépasser sans encombre les 120 kilomètres, quoiqu’un peu plus vallonnés pour aller jusqu’à Lauzerte (sur le chemin de Saint Jacques).

Abbatiale de St Sever

Tympan de l’abbatiale de St Sever

église dans le Gers

Dans la matinée, quand je roule sur de longues portions de plat, j’ai le temps de penser. ce matin : pensées

  • à Georges Sapin (ci dessous), mon idole de jeunesse. Il allait devenir un champion de vélo et je rêvais de l’imiter (je me suis souvenu qu’il avait fait une course de 4 jours à Vic Fezensac, village proche de mon parcours). Malheureusement il est décédé suite à une chute de vélo en course. Cela m’a profondément marqué. J’avais 18 ans.

  • à Jean Paul Kaufmann qui répondait après ses trois années de détention à la question « qu’est ce pour vous que la liberté? » : « c’est une balade à vélo sur une petite route de campagne ! »

Haie d’honneur de platanes

Pensées à mon fiston LIonel s’il veut bosser dans le Gers…

 

Etape 19 : Deux étapes cool…

Oui, bon… Y’en a qui vont me chambrer mais tant pis. J’ai décidé de raccourcir (c’était possible) les deux étapes plutôt plates qui traversent les Landes et le Gers. Pour celle d’aujourd’hui, 56 km et celle de demain 70 km. En fait hier j’ai souffert de la chaleur sur le coup des 13 heures (35°) d’autant plus que le final était particulièrement bosselé.

Arènes de courses landaises

L’étape de ce matin serpentait entre les champs de maïs et des prés  (bien secs en ce moment), avec quelques villages dépeuplés… C’est bien triste de voir cela.

Vieil hôtel en désuétude à Saint Sever

C’est aussi, pendant ces étapes de plat l’occasion de penser à ma maman Juliette qui, dans son EHPAD est de plus en plus privée de visite. Je sais qu’elle pense à moi et comme mon père il y a 10 ans elle est fière de son fiston. Je pense aussi à mes compagnons et amis de vélo trop tôt disparus, Claude, Domitien et Jean-Claude. Ils auraient suivi ce voyage de très près j’en suis convaincu.

 

 

Etape 18 : Béarn… Chaud !

Dès les premières lueurs du jour, en prévision des grosses chaleurs, je quittai le gîte en même temps que deux marcheurs sur le GR10 sur le coup des sept heures ; Jean Marc, un palois et Michel, qui est belge. Nous avons passé la soirée à refaire le monde .. Et c’était plutôt sympa.

Arbre qui a pris la foudre

Donc, terminé le Pays Basque et bonjour le Béarn (on n’est pas très loin de Pau). L’étape comportait plein de petites bosses et encore 90 km et 1000 m de dénivelé…bien assez pour aujourd’hui. Je suis arrivé à Orthez sur le coup de 13h30 Juste avant la chaleur. Sur le parcours, pas grand monde dimanche oblige, et j’ai apprécié car les camions ça craint!

Vol d’aigrettes au dessus d’un troupeau de vaches

Orthez est un ville qui n’a pas beaucoup d’atouts touristiques. Pour moi, elle représente sa fabuleuse  équipe de basket (années 1990) et ses combats à l’Astroballe contre l’ASVEL de Villeurbanne. J’ai assisté à des matchs fabuleux (Rudd, Digbeu).

Pont sur le Gave d’OLoron

Demain matin départ matinal (au lever du jour) pour une petite étape raccourcie. On annonce trois jours de canicule… On verra bien.

Etape 17 : Balade chromatique à Saint-Etienne-de-Baigorry

Journée de repos farniente dans ce magnifique Pays Basque… Sous un soleil radieux.

Au fait, hier j ai subi ma première crevaison… À 200 mètres du gîte. C est une chance !

J’ai reçu dans la journée des témoignages sympa d’amis dont celui-ci qui m’a fait grand plaisir. Les copains de mon club m’ont envoyé cette photo lors de la sortie vélo du samedi. Chaud au cœur les amis!

Les copains de mon club cyclo : AC3F

Alors aujourd’hui j’ai fait parler mon autre passion… La photographie ! Petite balade chromatique dans ce village du Pays Basque.

Matin sur la montagne basque

Encore et encore!

Où est le rouge?

du rouge sur du blanc

Pont romain

Pont sur la Nive des Aldudes

Maison fleurie

 

 

Etape 16 : Pays Basque – la fin des Pyrénées

Hier il y avait une photo que je ne vous avait pas montrée : dans la montée du col du Somport, j’ai croisé la route d’un ancien cycliste professionnel qui s’est reconverti dans l’activité des chiens de traîneau. Je lui ai aurais bien proposé de lui louer ses chiens…On a pu échanger sur le projet et il a promis d’aller sur le blog… Peut être un autre don ?

Montée de concert avec un musher (ancien pro de vélo)

Ce matin, Michel mon ami qui m’a accompagné 4 jours dans les Pyrénées est reparti à la recherche d’un TER pour rentrer. Ces 4 jours ont été fort agréables et cela m’a bien aidé sur les étapes montagneuses (dont le col de Péguère sous la pluie).

Jusqu’à la  journée d’hier, j’ai accumulé de la fatigue et je suis bien content de prendre une journée de repos demain. Pour rejoindre cette étape de repos, à Saint-Etienne-de-Baïgorry (Pays Basque), malgré mon GPS, ma carte, ma fiche road book, je me suis quand même perdu (première fois) et je me suis retrouvé sur une route à grande circulation… Pas agréable. Heureusement la suite m’a réservé de belles petites routes de crêtes où j’ai pu admirer ce merveilleux Pays Basque avec ses maisons de couleurs Rouge et blanche.

Route de crêtes avec la vue sur le Pays Basque

toujours sur la route des crêtes

Le Pays Basque, ses couleurs rouge et blanc : la mairie d’un petit village

Voila! journée bien calme, RAS et quand même 90 km et 1000 m de dénivelé.

Montagne basque au dessus de St Etienne de Baigorry

Arrivée sur St Etienne de Baïgorry

Etape 15 : Soulor et Aubisque

Il n’était pas concevable de traverser les Pyrénées à vélo sans grimper un des cols mythiques du Tour de France. Le rendez-vous avec le col de Peyresourde avait été raté mardi pour cause de trop de difficultés. Alors ce matin, j’ai choisi d’aller gravir le Soulor et l’Aubisque. Lorsque nous avons quitté le gite à 8 heures, je n’en menais pas large. Inquiet de ne pas être à la hauteur du challenge à relever. Et… Tout s’est bien déroulé. Michel est parti devant en éclaireur. Quant à moi, j’ai mis tout à gauche (24×30) et à 6-7 km/h je suis monté à ma main sans me mettre dans le rouge, et j’ai réussi les deux ascensions, du Soulor d’abord, puis de l’Aubisque ensuite.

Passage au col du Soulor

Au col de l’Aubisque

Toute modestie mise à part, je suis très fier de cette performance et je la dédie à tous les malades de la Maladie de Charcot et aux personnes décédées de cette maladie. J’y ai pensé lors de ces deux montées… A peu près 20 km de bosses.

passage au col de l’Aubisque

Aujourd’hui, nous avons rencontré beaucoup de cyclos français, allemands, espagnols, autrichiens… Et un couple de touristes qui m’ont promis un don, ainsi qu’au gite où le gérant (atypique) m’a donné 20€ pour cette cause.

Vue magnifique au sommet du col

Voila, la journée a été belle (paysages somptueux et ensoleillés) et rude : et 1800 mètres de dénivelé… La petite mousse à l’arrivée était fort bonne !

Avec l’ami MIchel qui a été d’un soutien pendant la traversée des Pyrénées

Après l’Aubisque sous les couleurs de l’ARSAL

Etape 14 : Du cyclotourisme culturel…

Nous quittons la chambre d’hôtes de Michel à Cirpe (près de Bagnères de Luchon). Nous y avons reçu un accueil chaleureux et rencontré deux autres cyclistes fort sympathiques (Marc et  Stéphane)… Et bien sur nous avons parlé vélo. Le patron, Michel, m’a même réparé une chaussure de vélo qui posait problème.

Chambre d’hôtes chez Michel

Le programme « officiel » de la journée était de gravir 3 grands cols (Balès, Peyresourde et Aspin) et 2700 mètres de dénivelé… Trop ambitieux, pas réaliste et de plus le temps en haute altitude n’était pas au beau fixe. Aussi nous avons, avec l’ami Michel, choisi de faire une étape tranquille (quoi que : 900 m de dénivelé…) en passant par Saint-Bertrand-de-Comminges, son petit village charmant et sa cathédrale que nous avons visitée (cloître superbe).

Cloître de la Cathédrale

Cathédrale Saint Bertrand ce Comminges

Ensuite, nous avons traversé la région des Comminges (près de Lannemezan) par de toutes petites routes bucoliques avec de superbes vues sur la chaîne des Pyrénées.

Enfin nous avons grimpé une colline pour nous amener (300 mètres à 10%) au château de Gaston Poebius (à Mauvezin). Le lieu était parfait pour la vue exceptionnelle sur la chaîne Pyrénéenne et de plus nous avons trouvé un coin de pique-nique idéal. Cerise sur le gâteau, 2 couples de marcheurs à proximité de notre table de pique-nique, avec qui nous avons échangés sur le projet, nous ont offert un petit verre de Jurançon… Vendanges tardives s’il vous plait… Hum !

Château de Gaston Phoebius à Mauvezin

La fin du parcours pour arriver à Bagnères de Bigorre fut moins plaisante car : grande route, camions et côte de 6 km que je n’avais pas prévue.

Demain, si la météo est bonne, on va escalader les cols du Soulor et de l’Aubisque, deux cols mythiques des Pyrénées.

Orage sur la chaîne des Pyrénées

Vue sur les Pyrénées du Chateau de Gaston Phoebius

Etape 13 : Le Col du Portet d’Aspet

Tout d’abord un grand merci à mon fils Lionel pour avoir relooké le site.

Aujourd’hui, journée simple qui se résume à l’escalade de 2 cols dont le Portet d’Aspet (6 kilomètres dont 4 avec des pentes à 10%). Plutôt rassuré par mon état de forme après les difficultés hier pour escalader le Port de Lers (13%).

Robert et Michel au col du Portet d’Aspet

Oust, petite bourgade sous la brume matinale

Stèle dédié à Fabio Casartelli, jeune cycliste professionnel Italien décédé ici (Col du Portet d’Aspet) il y a 20 ans

Oscar, jeune cyclo méxicain

Au sommet, belles rencontres entre cyclos qui effectuaient la traversée de Cerbère à Hendaye, d’autres cyclos voyageurs qui faisaient le chemin de Compostelle et enfin Oscar, un cyclo Mexicain venu se perdre dans les Pyrénées. Belle journée ensoleillée même si ce matin, nous sommes partis dans la brume.

Ce soir repos, repas et nuitée dans une chambre d’hôtes près de Bagnères du Luchon, accueil très chaleureux.

Etape 12 : Robert, t’as plus 20 ans !

Bon… Vous savez ce que s’est : on prend une carte « Michelin » bien sûr, on regarde les belles routes… Là, un beau col à franchir, ici un beau village à traverser… Et tout ça, ça fait des kilomètres et du dénivelé. C’est ce que j’avais préparé il y a 6 mois. Aujourd’hui, ce n’est plus du virtuel, mais c’est sur le vélo que ça se passe. Donc un premier col franchi facile (12 km à 6%), puis le col du Port de Lers : plusieurs passages à 12%, à 13%… et ça, ce n’est plus de mon âge car j’en ai vraiment bavé avec ma remorque.

Il ne faisait pas chaud au sommet du Port de Lers

Donc demain on met la pédale douce, et au lieu de 2200 mètres on ne fera que 1500 mètres. cela suffira bien !

Point de vue sur la Haute Ariège (c’est très vert)

Bref la journée a quand même été très belle car la haute Ariège (malgré la fraîcheur) est magnifique.

Rencontre avec de cyclos du coin : Yves et David

Beau point de vue sur le dernier col de la journée : Col d’Agnes

Etape 11 : Première étape Pyrénéenne

Ce matin lorsque j’ai ouvert les volets du gite de Mirepoix, j’ai compris de suite que la journée allait être galère… Quoi que, pas tout à fait.

Commençons par les points positifs : la roue libre a tenu toute la journée et ça c’est vraiment bien grâce à nos amis mécanos vélo de Pamiers. Ensuite, j’ai retrouvé à 10 heures Michel, un copain cyclo qui va passer 4 journées avec moi sur les étapes montagneuses des Pyrénées.

Michel et Robert

Voila les bonnes nouvelles. Coté un peu moins sympa, j’ai retrouvé la pluie et le froid… Pratiquement toute la journée.

Brume au sommet de la journée (Col de Péguère)

Au niveau du parcours, 3 cols dont le fameux col de Péguère qui a été escaladé par les coureurs du Tour de France. Le coté est, à partir de Foix est bien plus facile et plus long (15 km). Pour rejoindre Masat dans la haute Ariège, nous avons descendu une petite route avec des passages à 16%… J’ai pris beaucoup de précautions car avec la pluie la remorque pousse fort… Aussi, prudence.

Michel dans la descente du col de Péguère (passage à 16%)

 

Mode d’expression sur la route du Tour : l’ours n’est pas le bienvenu…pour certains!

Demain, direction Oust, toujours en Ariège et distante de 25 km. Nous rejoindrons cette bourgade par le chemin des écoliers avec 3 cols à gravir et 2000 mètres de dénivelé. Grace à la journée de repos d’hier, les jambes ont bien tourné… La forme est là. On croise les doigts.